lundi 2 mai 2011

Review on In Extremis #46 ( french )

MODERN FUNERAL ART – doom with a view cd / autoprod

Je crois avoir déjà avoir vaguement entendu ce groupe à ses débuts, un titre ou deux comme ça en passant sur des compilations Mono-Emotional records, label basé sur Toulouse je crois et qui avait lancé les excellents Discord... pas totalement certain non plus, ma mémoire me joue des tours. En tout cas d'après ce que j'ai cru comprendre ce second album est très différent du premier, car à la base MFA pratiquait un gothik-doom symphonique à chanteuse, le truc très tendance il y a dix ans mais dont tout le monde se fout royalement aujourd'hui. Du coup le trio embrase un tout autre univers, beaucoup plus sombre, et c'est pas moi qui vais m'en plaindre. Une musique toujours très gothik mais beaucoup plus rock aussi, qui moi m'a fait un peu penser à ce que faisaient les suisses Lacrimas Profundere, avec parsemées par ci par là des touches de Paradise Lost et de Type O Negative pour certaines voix méga graves. Le truc pas forcément très métal mais en tout cas très sombre et mélancolique, à l'image de cette voix masculine très sobre qui me fait penser à un Axl Rose dépressif croisé à la voix claire de chez Primordial, sinistre et nasillarde à la fois donc. Le son est massif, très lourd et chaud, ça a été masterisé par Dan Swanö au studio Unisound pour info. C'est plaisant à écouter, mais pour moi ça manque de riffs percutants, pas forcément dans le sens brutal du terme mais plus rock en tout cas. Car l'impression que MFA dégage c'est un gros coté désabusé, limite défaitiste, une espèce de spleen permanent qui plombe le mental et annihile tout punch. Du coup la grisaille inonde trop ce que j'entends s'écouler de mes enceintes, et c'est amplifié encore un peu plus par la voix monocorde. Je sais pas, j'aurais aimé entendre quelques accès plus vivifiants, comme des éclairs de lueurs dans le brouillard ambiant. En cela le morceau "Alexander" (d'après le premier prénom d'Aleister Crowley) est pour moi le meilleur du disque, de part son riff introductif plus nerveux, son solo qui déchire l'opacité... dommage que ce soit si pompé sur Paradise Lost ! Autre titre qui se détache timidement, cette fois pour son groove doom old-school qui suinte du riff central c'est "Around The Graves", qui fait d'ailleurs partie d'un triptyque de plus de 15 minutes. Le reste s'écoute, c'est juste pas ma came. Apparemment le groupe aurait trouvé un label, bonne chance à eux. >contact : benmfa@hotmail.fr
2/5

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